EGLISE ADVENTISTE DE SAINT-BRIEUC
Dans le panel des émotions humaines la jalousie tient une place à part.
C’est en effet une émotion fort complexe à analyser.
La jalousie peut désigner d’une part, le sentiment douloureux qu’éprouve une personne habitée par les exigences d’un amour légitime et inquiet. Mais elle peut d’autre part, traduire un sentiment mauvais à l’égard d’autrui. Il s’agit alors, comme le définit le Petit Robert, d’un « sentiment hostile qu'on éprouve en voyant un autre jouir d'un avantage qu'on ne possède pas ou qu'on désirerait posséder exclusivement. »
Dans les deux cas la jalousie souligne une inquiétude, une crainte. Celle de devoir partager un avantage que l’on croit exclusif ou encore celle de perdre cet avantage au profit d'autrui. Cette crainte peut évoluer dangereusement pour se transformer en doute de soi et conduire à une fêlure de la personnalité. Le sujet bascule alors dans un univers irrationnel de soupçons et de haine. Il peut finir par développer le syndrome dit d’Othello qui, dans la pièce de Shakespeare tue par jalousie Desdémone, la femme qu’il aime.
On peut haïr par jalousie. On peut tout détruire et tuer par jalousie.
On comprend donc aisément les sérieuses mises en garde des Ecritures Saintes quant à la jalousie.
Dans le livre de Jacques au chapitre 3 et au verset 16 on peut lire: « Car là où règnent jalousie et esprit de rivalité, il y a aussi le désordre et toute espèce de mal. »
Observons que dans le chapitre 3 du livre, c’est la deuxième fois que la jalousie est mentionnée. En effet le terme apparaît déjà au verset 14 où il est question de jalousie amère ou aigre. De plus, dans les deux cas, cette jalousie amère forme un tandem avec ce que Jacques appelle l’esprit de rivalité.
Troisièmement là où ces deux passions humaines se manifestent, prennent place alors le désordre et toutes sortes de mauvaises entreprises ou affaires. Ce climat de désordre et de nuisances n’est alors que l’expression d’une sagesse terrestre, animale et démoniaque.
La jalousie et sa compagne l’esprit de rivalité, représentaient une sérieuse menace pour l’équilibre et le développement de la communauté chrétienne primitive. C’est pour cette raison que Jacques en parle aussi directement. Ce cocktail explosif pouvait détruire la qualité des liens qui unissaient les premiers chrétiens les uns auxautres. Jacques le dénonce pour protéger toute la communauté.
Mais le Nouveau Testament fait plus que mettre en garde les chrétiens contre le péril de la jalousie. Il enseigne comment vaincre la jalousie et l’esprit de rivalité au sein de la communauté de foi. C’est sous la plume de Paul que la solution se trouve le plus clairement révélée.
Dans sa lettre aux Philippiens, au chapitre 2 et au versets 3 à 11 Paul explique que le seul remède à la jalousie et à l’esprit de rivalité se trouve dans la contemplation régulière du parcours effectué par Jésus depuis le ciel jusqu’à nous pour nous sauver. Plutôt que de se laisser animer par l’esprit de rivalité, il nous invite à développer des sentiments comparables à ceux du Christ. Il illustre les dispositions intérieures du Christ en décrivant les différentes étapes de son abaissement jusqu’à sa mort sur la croix. Il n’y a que la puissance de la croix pour crucifier en l’homme une émotion aussi destructrice que l’esprit de jalousie et de rivalité. Que Dieu nous soit en aide !
Le sentiment de culpabilité qu'il soit simplement intime ou associé à la honte par le fait public, constitue l'émotion la plus destructrice de la psychée humaine.
Le médecin, le psychologue, le sociologue, le philosophe, le juriste tout comme l'ecclésiastique doivent souvent faire face aux ravages occasionnés par les conséquences de ce sentiment. Aucun autre ne semble plus tenace, plus caméléon, plus trompeur que celui-ci. Il détruit la paix de l'âme et mine la fraîcheur des relations interpersonnelles. Il peut rendre critique ou agressif. Il peut parfois éradiquer toute trace d'espoir et conduire à l'autodestruction.
Dans ce contexte, la déclaration de Paul se révèle:
Radicale
Absolue
Définitive
Elle sonne pour toujours le glas de cet ennemi de la race humaine: "Il n'y a plus aucune condamnation" dit-il.
Avez-vous noté le mot "maintenant"? Pourquoi maintenant? Parce qu'un fait historique précédent a tué l'effet morbide et destructeur de cette émotion. Il s'agit de la mort du Christ sur une croix, à l'entrée d'une porte de la ville de Jérusalem. C'était au 1er siècle, un vendredi après-midi.
En acceptant de mourir pour nous comme un supplicié, Jésus a révélé l'amour et le pardon de Dieu. Il a pu ainsi mettre à mort notre culpabilité. Il a fait de la déculpabilisation le propre de l'homme. Pour tout homme qui adhère, la culpabilité reconnue et admise, meurt immédiatement et pour toujours. Autrement elle reste immortelle et nous enlève la vie.
A l'annonce d'une mauvaise nouvelle, la gorge se noue, le cœur se serre, un sentiment d'oppression et d'impuissance nous envahit. Sans prévenir les larmes surgissent et les sanglots éclatent. La tristesse nous a saisi.
On considère la tristesse comme une des émotions les plus intimes et les plus douloureuses. Elle peut être passagère, mais aussi se prolonger sur des mois voire des années. Elle évolue ensuite pour se transformer en affliction et en chagrin.
La tristesse s'empare de nous notamment à l'annonce brutale d'une décision de divorce, lors de la perte d'un être cher ou de l'expérience d'une désillusion amoureuse ou professionnelle. En fait elle est toujours associée à une perte. Cette perte peut être d'ordre relationnel, statutaire ou matériel. On a alors la conscience d'avoir perdu à jamais un élément essentiel de sa vie.
Comme toutes les émotions, la tristesse gagne à être contrôlée. Si elle se prolonge comme un insecte dans les tripes elle peut occasionner d'immenses ravages intérieurs. Si de plus elle s'associe à d'autres émotions telle la colère, la déception, le dégoût ou la honte, ses effets deviennent alors explosifs tant au plan intra-psychique que relationnel.
Il convient donc d'aborder avec considération cette émotion pour en faire l'occasion d'une maturation personnelle. Au final, ce qui ne m'aura pas tué, aura fait de moi un être plus sensible à la détresse d'autrui avec de nouvelles aptitudes à l'empathie.
Les Ecritures Saintes ne restent pas silencieuses sur la tristesse. Avant sa crucifixion Jésus parle d'une tristesse ressentie qu'il n'hésite pas à associer à la mort. "Mon âme est triste jusqu'à la mort" dit-il à ces disciples. En s'exprimant de la sorte, Jésus franchit la première étape indispensable à une saine gestion de la tristesse. La tristesse est une émotion normale propre à toute personne en bonne santé. Elle doit être acceptée en tant que telle. Elle n'est pas le signe d'une défaillance. C'est une émotion inévitable, propre à la condition humaine.
Paul, dans sa deuxième lettre aux Corinthiens franchit une deuxième étape. Il invite ses lecteurs à distinguer deux tristesses. Il valorise une première qu'il qualifie de tristesse selon Dieu. Une telle tristesse produit un changement intérieur qui dit-il conduit au salut et ne laisse pas place au regret ( 2 Cor.7, 10 ). C'est donc l'approche constructive de la tristesse qui est valorisée ici. L'événement malheureux qui a amené cette tristesse est replacé dans une perspective positive permise par la providence. On prend conscience de ses imperfections, on réfléchit sur soi, sur le monde pour ne pas répéter les mêmes erreurs. Sur cette idée, Paul ajoute à ses destinataires de Corinthe: " Je me réjouis maintenant, non de votre tristesse, mais du repentir qu'elle a produit". En reconnaissant la tristesse de ces corinthiens, Paul franchit une troisième étape, il la partage aussi avec eux. Il fait preuve de sympathie et d'empathie. Il comprend leur émotion et ses causes.
En revanche la deuxième tristesse qu'il mentionne est qualifiée de tristesse selon lemonde. Paul apprécie les autres et le monde. Par cette expression il veut souligner une tristesse qui refuse de se laisser accompagner par un conseil constructif et inspiré. Elle s'associe souvent à d'autres émotions négatives pour conduire celui qui la porte à la dépression et à la mort. C'est une tristesse mal gérée. On peut dire qu'elle prend place lorsque l'intelligence émotionnelle ne fonctionne pas. Sous sa plume cette distinction mérite d'être observée car Paul est avant tout est un apôtre de la joie. Pour s'en convaincre, il suffit de lire sa lettre aux Philippiens où malgré ses conditions de détention difficiles, il trouve des ressources incroyables pour rebondir de joie en joie tout au long de son texte.
Comment donc gérer intelligemment sa tristesse?
Accepter d'être triste
Exprimer sa tristesse
Continuer à agir en se remettant en question si nécessaire
Rechercher les évènements positifs et agréables de sa vie
Consulter et recourir à la sagesse des grands textes de l'Ecriture Sainte
Je me sens bouillir intérieurement, je sens que je vais lui exploser la tête à celui là". "Ce salaud! Il me le paiera…la vengeance est un plat qui se mange froid". Vous avez reconnu l'émotion qui de tout temps a fait le plus de dégâts dans les relations interpersonnelles et les différents groupes humains. Elle peut expliquer à elle seule la plupart des maltraitantes familiales en tout genre, les millions de morts lors des conflits armés, les une de faits divers les plus sombres. Aussi légitime qu'elle puisse être, comment ne pas laisser la colère vous détruire ou encore l'empêcher de faire de votre souffrance un instrument de destruction? Comment la gérer, la canaliser et la dominer tout en restant en bonne santé?
Considérons ce que la science a découvert sur la colère. La colère est produite par l'activation de trois zones cérébrales qui modifient le fonctionnement de l'organisme : le visage se déforme, le sang afflue dans les muscles, le rythme cardiaque s'emballe brutalement. La colère est dangereuse car elle ne relève pas d'une décision mais d'un réflexe. Nos mots et nos gestes nous échappent. On ne peut s'y soustraire. La colère est contrôlée par la partie la plus primitive de notre cerveau, celle qui commande la respiration et la défécation. Pour éviter des conséquences potentiellement désastreuses, une seule voie de contrôle s'offre à vous : agir en amont lors de la période dite de réfraction émotionnelle, celle qui précède le passage à l'acte ou l'expression des propos regrettables. En un mot, éviter tout processus d'accumulation de la colère. C'est une loi de la physique: toute énergie compressée au delà d'un certain seuil, explose. Ce n'est pas la colère qu'il faut éviter, c'est impossible nous dit la science, mais son explosion.
En matière de contrôle de la colère la Bible comprend un enseignement pointu et de haut de gamme. Premièrement l'expression de la colère n'est pas considérée comme une vertu par l'Ecriture : " Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu'un héros, et celui qui est maître de lui-même que celui qui conquiert des villes," Proverbes 16, 32. Ou encore : "Celui qui est lent à la colère a une grande intelligence, mais celui qui est prompt à s'emporter proclame sa folie," Proverbes 14, 29.
Mais la Bible n'enseigne pas non plus, l'attitude du déni quant à la colère humaine ou la pratique du "tress rentré" susceptible de provoquer de l'eczéma ou une crise cardiaque. On peut lire dans la lettre aux Ephésiens, au chapitre 4 et au verset 26 : "Si vous vous mettez en colère, ne péchez point; que le soleil ne se couche pas sur votre colère, et ne donnez pas accès au diable."
La leçon est simple: le surgissement de cette émotion en nous n'est pas mal en soi. Le mal est dans le fait de laisser se développer en soi cette émotion jour après jour sans la traiter. Alors sans crier gare, à l'occasion d'un rien, elle explose en dehors de tout contrôle. Comment la traiter?
En refusant la rumination, c'est l'idée de se coucher sur sa colère, de la couver, de l'entretenir. Le mal est là. Comme David dans ses Psaumes, le croyant peut confier sessentiments blessés à Dieu dans la prière et attendre de lui justice et réparation. En tout état de cause, il faut absolument refuser de se venger soi-même, par des moyens directs ou indirects. Car Dieu lui-même a dit: " A moi la vengeance, à moi la rétribution dit le Seigneur."
Plus encore, la prise en compte de l'exemple du Christ, confronté à l'injustice et à la maltraitance des hommes constitue le plus puissant dissipateur de la colère humaine. Puisque la colère de l'homme ne peut accomplir la justice de Dieu, Dieu a lui-même révélé sa justice par le moyen de la croix où mourut Jésus. A méditer.
Vous est-il déjà arrivé d'éprouver un sentiment violent d'injustice, de souffrir d'être privé de quelque chose que vous auriez dû avoir ou encore de devoir vivre une situation que vous ne méritez pas. Vous avez alors expérimenté la frustration.
La frustration est la réponse émotionnelle que nous donnons à l'opposition. Si elle s'accompagne d'un sentiment d'impuissance prolongé, elle peut alors engendrer mécontentement, tristesse, jalousie et colère voire haine. Réussir sa vie c'est parvenir à gérer intelligemment la frustration. C'est apprendre à ne pas résumer toute sa personne à une frustration aussi injuste qu'elle puisse être. La Parole de Dieu excelle dans l'analyse de la frustration humaine et de sa gestion.
Dans le livre de la Genèse Dieu avertit Caïn avant qu'il ne tue son frère Abel par jalousie : " Pourquoi t'irrites-tu ? Et pourquoi ton visage est-il abattu ?… Le péché tapi à ta porte te désire. Mais toi domine-le. " Comment peut-on dominer positivement une émotion aussi puissante que la frustration entretenue?
Dans sa lettre aux Philippiens ( chapitre 4, 11-13), Paul partage sa découverte : " Je ne dis pas cela parce que j’ai besoin de quelque chose ! Non, j’ai appris à me contenter de ce que j’ai. Je sais vivre dans la pauvreté, je sais vivre dans la richesse. Toujours et partout, j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à vivre avec beaucoup et avec peu. Je suis capable de tout cela grâce au Christ qui me rend fort. "
Le verbe clé ici, c'est le verbe apprendre. La gestion intelligente de la frustration est le fruit d'un apprentissage. Or on apprend toujours auprès de quelqu'un de plus compétent que soi. Le Maître que désigne Paul dans son témoignage c'est la personne du Christ qui vit en lui. C'est parce qu'il fait l'expérience de la force du Christ "toujours et partout ", c'est à dire au quotidien, que la puissance destructrice de la frustrationest vaincue dans sa vie.
Vous reconnaissez-vous comme une personne craintive? Pensez-vous qu'un malheur quelconque pourrait survenir d'un moment à l'autre dans votre vie? On reconnaît qu'après un traumatisme grave, la peur peut se réactiver à n'importe quel moment et que la vie peut alors devenir un véritable enfer.
Or si l'enfer peut prendre la forme d'une existence phobique pourquoi le paradis n'existerait-il pas lui aussi?
Le livre biblique des proverbes révèle une solution pour échapper à l'enfer d'une existence dominée par la peur: " Il est dangereux d'avoir peur des hommes, mais celui qui se confie dans le Seigneur est en sécurité." 29, 25
" Se confier dans le Seigneur" pour être en sécurité…Et si c'était tout simplement cela, la porte du paradis.
Les Ecritures Saintes déclarent : " Car le règne de Dieu n'est pas une affaire de nourriture et de boisson; il consistent la justice, la paix et la JOIE que donne le Saint-Esprit. " Romains 14, 17. La vraie joie relève d'un don, d'un cadeau qu'il faut recevoir. On ne peut pas la fabriquer sois-même.
Vous sentez-vous coupables de quelque chose ?
De quelque chose de défini ou… d’indéfini?
La culpabilité est sans nul doute une des émotions humaines les plus destructrices que nous ayons à gérer. Elle peut être obsédante, paralysante, au point de vous rendre extrêmement vulnérable. Elle se rattache alors à un acte précis, une pensée ou une posture clairement identifiée. Une voix intérieure revient sans cesse vous dire : « tu sais très bien que tu as fauté et que tu ne peux pas t’en tirer comme ça. Il faut que tu payes, d’une manière ou d’un autre. » Le champ de la conscience se transforme constamment en un véritable tribunal intérieur avec une partie de votre cerveau qui semble accuser l’autre sans arrêt tandis que cet autre se défend à son tour bec et ongle. Vous finissez par vivre le quotidien, miné par un déchirement intrapsychique. Quelle maison divisée en elle-même pourrait raisonnablement subsister ?
Tout en étant aussi prégnante et cruelle, on peut cependant souffrir d’une cause intrapsychique plus diffuse, plus floue. Il n’est pas toujours simple de mettre des mots sur la culpabilité qui vous habite. Ce sentiment destructeur peut s’installer en vous sans que vous ne puissiez en cerner la cause tout à fait. Vous avez le sentiment de porter un lourd fardeau, d’être coupable, oui, mais sans savoir de quoi exactement. On parle alors de culpabilité existentielle.
Cette culpabilité là, peut vous avoir saisi depuis le berceau. Aussi loin que remonte votre souvenir, vous ne vous êtes jamais senti bien. Un sentiment d’illégitimité, d’imposture vous habite. Vous pensez ne pas mériter la position dont vous jouissez dans votre famille, dans la société, dans la vie. Au hasard d’un reportage exposant les parcours misérables d’humains de l’autre côté de la planète, vous craquez. Ou encore vous avez échappé à un malheur collectif sans trop savoir pourquoi et vous avez du mal à accepter votre survie. Pourquoi moi, alors que les autres ont péri ? Qui suis-je pour avoir mérité d’y échapper ?
Toute votre existence, vous avez eu parfois le sentiment d’une vie qui se réduit à un champ de ruine intérieur. Oui, le sentiment de culpabilité non traité peut conduire à une vie plombée. C’est pour cette raison que bien des penseurs ont voulu l’évacuer, en accusant les religions d’inspiration judéo-chrétiennes d’en être la cause. Devez-vous les suivre? Que disent les textes sacrés ?
En réalité, bien compris, l’Ecriture véhicule à peu près 3 bonnes nouvelles :
Quand ça ne va pas, quand le cœur est lourd, il faut commencer par parler.
« Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée…ma vigueur n’était plus que sécheresse comme celle de l’été. » Dans son Psaume 32, un certain David a écrit ça, il y a 3000 ans ! La culpabilité a besoin de silence pour vous dessécher le corps et l’esprit, comme la moisissure de l’obscurité pour se répandre.
2. Mais parler à qui ? C’est là toute la question !
A la voisine ? Au prêtre ? Au psychologue ? A la victime ? A l’opinion publique ? Rien de tout cela.
David poursuit : « Je confesserai mes fautes au Seigneur !»
Ne pas parler c’est mortel ! Mais parler à la mauvaise personne, bonjour les dégâts !
David a découvert qu’un humain comme lui-même, n’avait tout simplement pas la compétence pour le libérer de ce fléau interplanétaire et intergénérationnel qu’est la culpabilité.
Pour dire quoi ? La réalité de son ressenti le plus profond : « Je t’ai avoué mon péché, je n’ai pas couvert ma faute » précise David. Dans la pensée biblique, bien avant d’être un acte que l’on pose, le péché est un mal existentiel, un état propre à la condition humaine.
3. Et il ajoute : « et toi, tu as enlevé le poids de mon péché. »
Le « et toi » confère à Dieu la reconnaissance d’une compétence unique, celle d’une prérogative qui n’appartient qu’à lui seul. Lui seul peut soulever un tel poids. La culpabilité a une faculté propre, celle d’écraser celui ou celle qui la porte. C’est comme si vous n’étiez pas fait pour porter un tel truc. Elle va vous tuer cette culpabilité. Vous ne pourrez pas avoir raison d’elle. Et voilà que David a l’intuition de penser que l’acte volitif de parler à Dieu peut faire la différence dans sa vie.
En osant partager une telle expérience, David lance à la fois un appel et un défi à ses compagnons d’humanité de tous les âges.
Comment un geste aussi simple que l’acte de parler, peut-il évacuer une émotion aussi douloureuse, aussi puissante et universelle. En fait la culpabilité humaine, quelle soit de cause définie ou indéfinie, Dieu seul peut la porter. En fait lui seul l’a porté.
Paul écrira dans sa lettre aux Romains, 1000 ans plus tard : « Il n’y a maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. » Entendez par là, ceux qui veulent bien reconnaître dans une démarche d’adhésion osée, que Dieu a porté par le Christ toutes ces culpabilités qui tuent.
Parlez-lui comme vous le pouvez, où que vous soyez, mais parlez-lui !
Parler à Dieu, c’est décider d’emprunter l’unique chemin de rejet d’une belle illusion. Celle de vouloir couvrir, dissimuler, porter, en un mot soigner par soi-même, un tel fléau.
Parler à Dieu c’est choisir de cheminer avec lui sur la route de la Vérité. On apprend à lui parler tout simplement, en osant lui parler dans un élan presque déraisonnable d’adhésion.
Vous pouvez par exemple dire à voix haute quelque chose comme : « Seigneur, bonjour, je ne te connais pas trop. Le catéchisme et moi ça a toujours fait deux. Mais je décide de m’adresser à toi ouvertement aujourd’hui. Là, j’ai complètement déraillé, mais complètement déraillé. Regarde ce désastre. J’en suis désolé et ça me casse et j’y ai mêlé d’autres avec moi. C’est terrible ! Je me sens si mal, aide moi ! Viens à mon secours !
La Bible nomme cela la foi.
Cette foi est la réponse humaine à l’invitation à recevoir la pensée que Dieu seul peut porter et surtout que Dieu seul a porté ce que vous ne pouvez plus porter. Tout ceci aura pour
conséquence ce qui suit : Puisque vous rentrez en foi, eh oui, le sentiment étouffant et sempiternel de culpabilité s’en ira vraiment, pour laisser la place à une quiétude intérieure bien inexplicable. Vous
doutez ? Essayez et soyez cash avec Dieu, il le sera avec vous. Votre paix passera du rêve à la réalité, votre dessèchement intérieur en jardin fécond et productif. Parlez à Dieu. Maintenant.
Commentaires
18.07 | 07:36
j'aime tellement cette page
24.12 | 20:15
Merci pour ce travail!
21.05 | 20:05
Bonjour Frère, Voici un lien pour télécharger tous les textes des chants: http...
18.05 | 13:30
bonjour je suis Adventiste du septième jour, je vis en Côte d'Ivoire précisement ...